Les Grecs semblent résignés à de nouveaux sacrifices à condition que les efforts qui leur seront demandés pour satisfaire aux conditions du plan d'aide UE/FMI soient partagés, estiment des experts grecs, qui jugent toutefois que l'heure de vérité sera pour l'automne. Pour bénéficier de la manne européenne et du FMI, et remédier ainsi en partie à sa difficulté à refinancer son énorme dette, le gouvernement socialiste de Georges Papandréou devra imposer de nouvelles mesures d'austérité. Des experts de l'Union européenne et du FMI négocient d'ailleurs depuis mercredi ce programme d'économies qui devrait être prêt début mai. Dans l'objectif de réduire de 4 points son énorme déficit, le gouvernement a déjà pris une série de mesures, qui devraient rapporter 4,8 milliards d'euros: augmentation de la TVA et des taxes sur l'alcool, les carburants et les produits de luxe, réduction de salaires dans la fonction publique, gel des retraites... "Pour 60% des Grecs, ces mesures sont nécessaires et inévitables, car il est admis que la Grèce est au bord du précipice et que le pays sera détruit si ces réformes ne sont pas entreprises immédiatement", explique à l'AFP Thomas Gerakis, président de l'institut de sondage Marc. Le gouvernement Papandréou bénéficie aussi du rejet massif du précédent gouvernement, dirigé par le conservateur Costas Caramanlis, et désigné par 70% des Grecs comme responsable de la crise actuelle, ajoute M. Gerakis.